On m'a dit récemment qu'avec un tel titre, j'humanisais d'une façon incroyable les tracteurs. Oui, je veux les humaniser, je veux les sortir d'outre tombe ! Il ne faut jamais oublier combien de conducteurs ont posé leur cul sur ces selles, combien de mains ont manœuvré ces changements de vitesses et les manettes des herses ! Et combien d'entre-nous ont-ils mangé le fruit de leur travail ? La rouille est désormais leur linceul, mais ces chevaux qui ont noms Massey Ferguson, McCormick ou Lamborghini et qui ont donné leur puissance pour creuser nos sillons méritaient bien un petit hommage. Je les ai rencontré avant leur départ définitif. Ils attendaient dans une casse près de Collias. J'avais repéré que leur nombre grandissait. Il était temps d'aller les saluer. Et oui, il faut bien masser Ferguson avant qu'il ne s'endorme.